à Françoise Gérard
Nous marchons
La forêt se dresse
La progression n’est pas facile
Nous trébuchons nous nous relevons et nous marchons
Des épines se fichent profond dans notre chair nous nous cabrons en gémissant
Nous marchons encor le souffle court dans la vapeur lourde et les vêtements collent à notre peau lacérée dont le sang les macule
Ténébreuse
La forêt se dresse
Tous les repères sont brouillés
Nous ne savons pas le but de cette traversée
Pourtant nous marchons toujours avec cet absurde courage des déracinés
Mystérieuse
La forêt se dresse
Parfois sous la voûte des branches
Un flot de soleil perce magique et tout s’embrase
Peurs et joies
La forêt se dresse
Sur le chemin des vagabonds
Murmurante
La forêt se dresse
Et nous mène
Je dédie ce bigollo à Françoise Gérard, qui traverse une période éprouvante.