Ce recueil expérimente une forme de poèmes basés sur les suites de Fibonacci. Leonardo Fibonacci ne s’est jamais de son vivant nommé ainsi : il se faisait appeler Leonardo Bigollo ou Leonardo Pisano. En hommage à ce mathématicien important -c’est notamment lui qui introduisit en Europe les chiffres arabes- cette forme est intitulée « bigollo » ce qui signifie en Italien « Vagabond ».
Ces poèmes sont basés sur la suite de Fibonacci(3,5) dont les premiers termes sont:
3 – 5 – 8 – 13 – 21 – 34 – …
(chaque terme étant la somme de ses deux prédécesseurs). Le quotient de deux termes successifs se rapproche de plus en plus du nombre d’or, proportion idéale des anciens.
Les longueurs des vers de ces poèmes sont données par les premiers éléments de cette suite. Ces textes sont formés de suites à départ décalé, de plus en plus courtes. Le vers de longueur 5 sert de refrain. On trouve des bigollos simples (3-5-8-3-5-3), grands (3-5-8-13-3-5-8-3-5-3), très grands (3-5-8-13-21-3-5-8-13-3-5-8-3-5-3).
L’image illustrant cette page montre un poème isocèle que Strofka m’a fait l’honneur de réaliser le 21 mars 2013 en utilisant des passages d’un poème de ce recueil: « il bravo ».