Les cendres de la nuit

La nuit… Quand nous aurons allumé le feu, le grand nuage, busard fumant, tuera le ciel las. Il fera blêmir l’aura du jardin des rires libres : soir étiolé, manquant d’étoiles, tiédi. Un froid soupir fera le si du tocsin des grillons, chant d’un mourant voilé implorant d’un doigt lourd. Tremblant nuage d’un solin consumé, parfum mourant, linge blanc s’étirant sur l’or lunaire dans un râle. Noir l’édit tombera car l’étoile va périr : un roi sourd fixera le prix du logis de limon.


Ce texte est une contribution à l’Oulipien de l’année sur le site Zazie mode d’emploi. Cette année l’hommage de Zazie va à Jacques Jouet dont un court texte est soumis aux auteurs libres de mettre en œuvre toutes sortes de contraintes oulipiennes. Ici le texte, outre le respect général du thème du texte source, reprend le premier membre de phrase du texte sur lequel est appliquée la contrainte du jeu de la vie.

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