si la chaise est confortable
lève toi d’un bond
si tu vois la lumière
crève ton œil
si le toit te garde au sec
arrache les tuiles
quand le tourbillon te déportera
que ton sang répandu brouillera ta conscience
que le froid percera ton rein de seringues fulgurantes
ne regarde pas en toi
ne regarde pas derrière
accompagne la glissade sans espoir
des couleurs hallucinées te gifleront au visage
des sonorités noires sueront du sol englueront tes oreilles
de glaciaux attouchements se loveront sur tes jambes
tes souvenirs s’arracheront
laissant des plaies qu’un acide empêchera de cicatriser
as-tu peur
oui tu as peur
allonge ton pas exténué
tu es sur la route poisseuse
qui mène à ce que personne ne veut rencontrer
allonge le pas