Bêtes de géhenne

Déferlent les sergents de l’érèbe.
Des préfets les dépêchent,
Tels les cerbères des ténèbres.
Les femmes et les mecs tremblent.
Le vent fermenté des enfers
S’emmêle en cercles délétères
Et se perpètre l’enfermement des têtes rebelles.

Et en même temps,
Sentez cette effervescence.
Sentez se tendre les nerfs.
Entendez les lèvres épeler
Le ferme rejet des sentences de fer,
L’empressement vers les temps espérés
De tendresse, d’ensemencement, de régénérescence.

Et de venelle en venelle
Se répète le serment d’éternellement élever
Le bel empressement des frères envers les frères.


Mon précédent poème « la huitième plaie » m’a valu une réponse sur twitter d’Emmanuel Glais, un de ces lipogrammes en a dont il s’est fait une spécialité :
Ils viennent en toute impunité
Distribuer des coups de grolles
Environnés de fumerolles
Ils empoisonnent
Ils emprisonnent
On s’époumone
La lecture de cette belle strophe a inspiré ma version monovocalique.

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