Qui perd gagne

L’amour à la haine un matin
dit jouons donc à qui perd gagne
tu prends la mer moi la montagne
tu prends la sauge et moi le thym

La haine en puissants uppercuts
changea l’amour en serpillère
l’embrasa dardant sa torchère
lui inocula le scorbut

La nuit tomba sur les déserts
le froid figea ses stalactites
de la mort se dansa le rite
burle cingla champs et couverts

Démantelé foutu saigné
souriant comme un blé qui graine
comme au loin naufrageait la haine
l’amour chuchota j’ai gagné


L’attentat politique de ce jour en Tunisie a motivé des textes émouvants sur la liste Oulipo. Le présent poème, qui ne présente pas de contrainte oulipienne particulière, a tiré son inspiration de leur lecture.

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