revenir, étreindre, rêver

Elle alla,
Étrange écuyère,
Sans aléa, sus à l’Érèbe.
Elle appela sans épouvante l’être rageur
Sis à l’entrée excavée sous l’énorme rocher, lequel défend l’extrême aula.

Ô medium,
Nain tonitruant,
Cornac exercé à ravir
Tout éphémère clerc trépassant sans revenir,
Soumets l’errante sans nation à l’épreuve expiatoire tendant à rouvrir
L’exsangue linceul ici échoué travestissant l’éphèbe, l’elfe à l’éternelle espérance, surpris traînant à l’asana.

L’escogriffe
Toisant l’effrontée
Édicte ses stipulations :
 » Étonnante étrangère tremblant d’effervescence,
Sois enfouie à l’espace infléchi tenant tout fautif à tourment maximum.

 » Enterrée,
Subis d’au-delà
L’empoisonneuse négation.
J’espère t’y entendre réagir sans errance.  »

Enlevée
À l’été rieur,
Elle erre entre serpents sournois ;
Descend schuss l’infini sinus tourbillonnant ;
Échoue à l’empire d’épouvante, sans y retrouver l’épousé entravé.

Sous ses socques,
Tremblotant rampeur
Évolue, épave écœurante.
Serpentines sinuosités d’anaconda.

Choc ! Meltem !
Elle a écouté :
À ses sens éclate l’écorce.
L’être inabouti, furtif, l’apsara écrasée,
Elle y éprouve l’encore régénérateur transport de l’émouvante étreinte.

Triomphant
D’exécrable ordo,
L’éprise arracha l’emmuré.

Enlacée,
Aida l’écorché

À rêver.

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Cette contribution à La Ronde, échange bimensuel entre blogs organisé par Dominique Autrou, a été initialement publiée par Marie-Christine Grimard sur son beau site Promenades en ailleurs. J’adopte ici la forme bigollo qui m’est chère : dans chaque strophe les longueurs successives des vers suivent la suite de Fibonacci 3-5-8-13-21-34… Par ailleurs est respectée la contrainte de l’ « aléa furtif » de Robert Rapilly : chaque mot commence et se finit par la même lettre.

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