Independance Covfefe

In this July 4th, the USA celebrate the « Independance Day». On this occasion several members of the list Oulipo join me to offer a gift to the American People for this special day and to President D. Trump for his first creative and useful initiative. All texts are inspired by the word « Covfefe».

Robert Rapilly

 À qu’emprunte Mur
 ô Mexique Covfefe
 fors ta bravitude

Bernard Maréchal

Mystérieux covfefe, bel absent du Harrap’s.

Big Donald, j’ai tweeté le mythe qui vous frappe,
Un jeu privé, chaud, bref, mystère linguistique :
Me suis-je handicapé, cortex frontal qui bouge ?
Nouveau lexicographe, aux bords du JE, mutique,
J’avançai tout blafard, hop ! Samsung au maquis,
Sur mon clavier qwerty je bigophonai, vide.
Puisqu’hybris m’avait fui, j’ai pondu « conjugal ».

Gilles Esposito-Farèse

Lorsque le Donald brame,

notre toile s’enflamme

et j’ose un pangramme.

Mais pour celui-ci

mettre

moins de trente-six

lettres :

Excusez le D. John Trump qui bégaye « kowfeve » !

Bernard Maréchal

Comme on voit fanfaron et farouche étalon,
Crinière orangé vif, fers en feu, encolure
Cambrée, obscène, vil, faire étrons fous, enflure
Crasse, ogre vert, fielleux, en folâtre érection,

Coboille on veut foncer, et fourbir éperon.
Cet ours verbeux fulmine et, fracasse-écriture,
Cabotine ou vagit, feint être fine épure.
Cheveu oint, vieux fripon, et fucking électron,

Cet ovni vaniteux fume et fouaille, ébruite,
Clavier ou voix fébrile, et fausset enroué,
Chef ou voyou, farceur et fâcheux enjoué,

Crie « On verra ! », fébrilement, et fuit ensuite.
Cool ! On vota ? Fiasco ! États font élection !
Clinton, on va flinguer et finir éviction !

Nic Sirkis

When Mike Quigley veut faire barder la perestroïka-jet-set
Vive les gais tweets jutant du fier président qui embaument les archives
À jamais ! La glasnost suffoque, le ketchup déborde
Jusque sur les gris Champs Élysées où les beaux Donald et Macron, TV
Focalisant sous drus flashs, via Jupiton accolant Trump – son big coq-Pinocchio –
Ce mémorable vendredi quatorze juillet deux mille dix-sept, l’heure des geeks :
Du Schtroupf ripoublicain anti-virus au QG du Jupit-Amphitryon ajustant son boxing-gant…

Noël Bernard-Talipo

Un flambeur jargonnant, pris de hoquets, s’en va,
Humant gras champs de blé qu’effluve cajun baigne.
 » Qui prit faucheurs latins ? Jobards gâchent mon règne.
Vite mon colt chargé, que plombs dansent java !  »
Gonflant jabot, shampooing brut, coq fait sa diva.
Ses doigts crochus jusqu’Alabama vampent, saignent.
Ca plaît : nasdaq, majors, bigots, hounds font vivat !


Voici les explications jointes par les auteurs :
Robert Rapilly :

    Sur une prosodie haïku caser
    anacoluthe et barbarismes en
    puisant dans l’actualité. La
    gématrie = 555 en 44 lettres
    et les vers sont isocèles si
    police à chasse fixe.... Rbt_

Bernard Maréchal (1) : Belle absente
Gilles Esposito-Farèse : Selon la transcription en morse de Nicolas Graner, les monosyllabes deviennent un point et les dissyllabes un trait :
-.-. / — / …- / ..-. / . / ..-. / .
[Et bien sûr le dernier vers est un pangramme]
Bernard Maréchal (2) :
Un sonnet COVFEFE d’acrostiches à plat,
pour un quatre juillet : hommage au cancrelat
twitteur peroxydé, féru de pugilat
verbal, caractériel au sommet de l’État…
Nic Sirkis : Belle absente
Noël Bernard-Talipo : Belle absente
Posté sur la liste Oulipo le 4 juillet 2017.

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