Complainte de l’étal veuf de sa marchande

Longtemps gent dévale,
Je gis, détalé.
Me reste un pétale…
Suis temps patalé.

Couché, plains patole.
De bruit parolé,
Bonne a cru pirole.
Heure : arc virolé.


Trois contraintes sont ici réunies : c’est un sélénet, les mots terminaux des vers constituent une chaîne de Carroll ( chacun diffère du précédent par le changement d’une lettre ), et l’on trouve en acrostiche de mots la première phrase du Côté de chez Swann de Marcel Proust.
La contrainte un peu dure impose de puiser dans le parler savoyard ( pataler = marcher vite ), l’ancien français ( paroler = parler ), et les cucurbitacées exotiques ( patole ).
Posté sur la liste Oulipo le 20 juin 2018.

Oripeaux : Précédent Suivant