Désir ! Mortel fauve branle fort. D'un gris hall j’attends... Ce merdier ça me hante. « Toi tu te radines, valet criard, pion ingrat, prince des chenils, et ta face foutrement vipérine, funk, gore, misérable corps en vrille, trop se vend » — Mes nerfs grincent. Non ! Le disciple baveux part. Fuit, entamé, lésé. ( Plus soif des jus tièdes ! ) Ho je te vomis l'amibe, assez farci ton rictus. Hippy, cajun, par ces temps durs m'arracher des carcans visqueux. Et que j'ose l'orge brun sous le tir des armées. « Noir, seul, le traître chante choix léger : rester zéro »
Comme chaque année le site Zazie mode d’emploi rend hommage à un Oulipien : cette année c’est Frédéric Forte, dont un texte selon la tradition est proposé à la réécriture de chacun. Le poème ci-dessus est ma première participation. Reprenant la structure spatiale du texte de FF, il suit une double contrainte vocalique : les voyelles graphiques du texte original sont respectées exactement; les voyelles phonétiques le sont avec un peu de latitude : e muets identifiés à « eu », « é » et « è » non distingués, tout comme « ô » et « o », etc.
Posté sur la liste Oulipo le 1er octobre 2017.