l’été

enfermés
percez des fenêtres
entendez les merles les grèbes
et les tendres verves des hères effervescents
sentez le déferlement des vents mêlés de relents de mets et versets de fête

c’est l’été
le gel perd ses dents
et les cercles de fer se fêlent
les terres s’ensemencent germent les blés les fèves

descendez
les degrés sévères
pénétrez ces vergers déments

de Prévert
en des mers de rêve

lève l’encre


Ce poème est dédié à Jacques Prévert, à l’occasion du quarantième anniversaire de sa mort. Ecrit sous la forme bigollo c’est un monovocalisme en « e ».
Posté sur la liste Oulipo le 11 avril 2017.

Le prix de la vie : Précédent Suivant