Ronce

Oh quel drame
Que l’herbe légère
Soit devenue au fil du temps
La ronce aux tentacules noirs, tors et acérés,
Hideuse dentelle sur les pierres instables des vestiges de mon hameau !

Du soleil
Que l’herbe légère
Ait perdu la caresse chaude !
Que le jour ait cessé sa course contre la nuit !

Dieux, pourvu
Que l’herbe légère
Ait ailleurs trouvé quelque humus.

Pour moi, moins
Que l’herbe légère,

Pas d’espoir.

Cette page est écrite au subjonctif passé. Quelques explications sur ce recueil sont disponibles ici.

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