pauvre absente à Dora

en ce bouge temps fuit déchiré que je livre
jours viciés camp hardi qui bluffe gestapo
fabrique où m’a juchée astre perdu glas givre
chavirant sous joug dru brusquant mon fol propos

authentique oeuvre embarde un long jour pour ces vuivres
ho viens cage liquide où m’abat juif  dépôt
m’écorche pied jusqu’ongle enfiévrée titube ivre
chair à vif jambe glauque altérée de repos
quand plonge femme juste ombre achève de  vivre


A l’occasion de la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité (voir le site de l’ONU et le site Journées Mondiales), le 27 janvier, j’ai composé ce poème, qui suit la contrainte de la belle absente, sur le nom d’Anne Frank. Ce texte est une contribution à l’Oulipien de l’année, sur le site Zazipo: Cette rubrique est consacrée cette année à François Le Lionnais, dont un extrait de « La peinture à Dora » est soumis au travail des oulipotes. La proximité avec le texte initial est réduite en raison de la contrainte appliquée: emprunt ou apparentement de mots, symétrie de sens.
Posté sur la liste Oulipo le 20 janvier 2012.

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Une réflexion au sujet de « pauvre absente à Dora »

  1. « c’est aussi: pauvre absente adorée »
    Ce commentaire m’a été directement adressé. Je trouve ça très vrai !
    Noël

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