Sa liasse saisie

Sa liasse saisie, assis, sasse, sali.
Si ville vise, vil s’éveille lessivé :
Vive vise sa vie. Aïe ! sa sève va.

À la vase se lasse. A, sale, lé levé.
Vieille, à l’aval lilial, la villa l’aviva.
L’as, sailli à lilas, à lis va avili.


Comme chaque année le site Zazie mode d’emploi consacre une page à un membre de l’Oulipo, déclaré « Oulipien de l’année » dont un texte est soumis à la créativité de tous ceux qui veulent en donner une version en appliquant les règles de son choix. Cette année, l’Oulipien de l’année est Raymond Queneau, dont un des Cent mille milliards de poèmes est ainsi proposé.
Dans cette nouvelle contribution, comme Dieu est à la fois partout présent et toujours absent, la valise figure à la fois en beau présent (seules les lettres du mot valise sont utilisées), et autant que faire se peut en belle absente : dans chaque ligne tour à tour sont absentes les lettres v puis a, etc. tandis que toutes les autres lettres du mot figurent.
Au dernier vers, ne pouvant investir ni en écu ni en or, c’est dans l’as des Romains que j’ai posé ma mise.
Posté sur la liste Oulipo le 4 décembre 2019.

Oripeaux : Précédent Suivant