certaines femmes ont
dans leurs mains
des flambeaux magnifiques
leur clarté remplit de joie
tous ces êtres perdus
à travers le vide infini
certaines femmes ont
dans leurs mains
la bougie simple et droite
dont la flamme dansante
ouvre le chemin
dans les maisons nocturnes
certaines femmes ont
dans leurs mains
la petite étincelle fragile
dont le vent fait vaciller
le trésor que seul aperçoit
celui qui fait attention
et qui l’enrichira pour toujours
certaines femmes ont
dans leurs mains
l’absence
laissée par le prédateur
qui a soufflé la belle flamme colorée
et s’éloigne
la bouche pleine d’amertume
Écrit le jour de la puissante marche organisée par le collectif « Nous toutes » contre les violences faites aux femmes.