Le beau baroud

Il l’arsouille au drâle
Lui débarde la rayure
Lui broie les ouillais

Lui, broyé, se souille.
Il a le dos délayé.
Il a dérouillé.

Il le déboyaude,
Il l’adosse dur au sol,
L’édordobalisse

Lui, il se débraille,
Il bredouille, débrayé,
Il roule au ruisseau.

Il le raye à ri,
Lui barbarise les boules,
Le débride à ra.

Lui, il se déboise,
Il balise, bousillé,
Boyau balayé.

Il l’assaille à l’os,
Il lui déboise la barbe,
Brase l’aloyau.

Lui, il se dessaoule,
Se résorbe, essorillé,
Boloss abyssal.

Il le débarbouille,
Il lui dessoude les bourses,
Lui brise sa lyre.

Lui, il babélise
Ses alibis abolis,
Ses yodels absurdes.

Duel au bayou.
Beau baroud à Biribi.
La bisbille au bled.

Ce poème a été composé par Bernard Maréchal comme une variante apportée au Pataméride, pour le 22 juin – 8 Gidouille – Se Boudouille, bayadère. Comme chaque jour, ce poème formé d’une suite de haïkus est en beau présent sur le nom du jour dans le Calendrier Pataphysique : il est écrit en utilisant exclusivement les lettres de ce nom.
L’auteur ajoutait ce commentaire à son tour de force : « toute ressemblance avec Le grand combat de Michaux est vaguement voulue ».

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