La ronde, mai 2019

La ronde est un échange périodique bimestriel de blog à blog sous forme de boucle. Le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite. Pour chaque échange, un thème, un simple mot : aujourd’hui « désir ».

Je suis très heureux d’accueillir Dominique Hasselmann dont le regard sur Paris, et tant d’autres lieux, nous fait toujours aller au delà du réel.

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(Re)passage du désir

Dans Paris, il existe un Passage du désir, il débute au 89 rue du Faubourg Saint-Martin et se termine au 81 rue du Faubourg Saint-Denis (10e). Il a pour fonction de relier l’un à l’autre. Hélas, ce « raccourci » a été privatisé, et maintenant il faut taper un code pour pouvoir l’emprunter.

Le désir serait donc soumis à la digitalisation (savoir appuyer au bon endroit) pour que la porte s’ouvre et que celui-ci, selon le titre d’un film de Wim Wenders, prenne son envol à tire-d’ailes.

Je me souviens de la représentation d’une pièce de Picasso, Le Désir attrapé par la queue, théâtralisée et dessinée à grands traits, où le plaisir vient se conjuguer avec son objet même.

Là, les grilles apparentes ressemblent à des cils en métal, les yeux langoureux s’échappent par leurs interstices, mais le désir est un envol que rien ne saurait abattre : les oies sauvages échappent aux fusils de chasse à deux canons des abrutis.

Passage du désir : un roman policier de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, 2004) porte aussi ce beau titre.

Le plaisir se retrouve toujours entre les bras (les parenthèses) du désir.

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Pays-Bas, 6 mai 2019 (cliquer pour agrandir)

texte et photo : Dominique Hasselmann

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Pour ma part j’ai la chance d’être accueilli chez Guy Deflaux qui publie « Il n’a pas désiré ». Voici comment, ce mois-ci, va la ronde :