ces colonnes
qu’entourent les eaux
ces façades majestueuses
gardent enfermés dans une île où coule le temps
les vestiges qui nous retracent la splendeur de dynasties aujourd’hui perdues
immobiles
gardiens du mirage
les yeux tournés vers le silence
ils referment leurs bras sur des étoiles éteintes
un moineau
plane sur les eaux
se perche sur la coupole
le colosse
ignore la vie
minuscule
Les six poèmes composant cette suite ont leur origine dans quelques impressions ressenties lors de mon court séjour à Berlin pour participer à la création de l’oratorio « Mémorial » de Thierry Machuel, œuvre d’espoir pour la commémoration de la guerre de 14-18. Leur forme est le bigollo, que j’affectionne. Le contenu ne vise pas à l’exactitude, mais voudrait exprimer des sensations ressenties en parcourant quelques lieux de cette ville.