La transposition de Dora

C’est malheureusement un tour de vautré. Surtout, mes gammes ne plus fais. Le tableau se défait souvent: jeu ? Noir de radio-activité, assez découragé, m’accroche. Que dure leur rapidité de jet ? J’ai généralement période calme: je m’efforce.

Mes pas vont, las, désintéressé, déçu. Livres plus compris, dessins de bleu. Je ne tente de les remanier.

Plus quelques belles hard créations bêta. Volontiers, minutes de pluie froide j’utilise. Et quelquefois Thorium sur liquide gelé. Cette même seconde, une fête détruis. Sorte quelqu’un et vite je dague. L’exercice féconde nu et dense tableau. Radium authentique, ah zen !

Minute : chef-d’œuvre outre peine. Je m’ose déliquescence. M’entent peur. A cent.

Coule, fabrique. Tombe hâtivement. Dos uni.
– Camembert, astre ?
– Oui. Na.
– Durera.
– Ailleurs.
– Pis. Plus.
– Longtemps.

Ce texte est une contribution à l’Oulipien de l’année, sur le site Zazipo. Cette rubrique est consacrée cette année à François Le Lionnais, dont un extrait de « La peinture à Dora » est soumis cette année au travail des oulipotes. On considère le texte de François Le Lionnais comme une matrice de mots. C’est à dire, un tableau de 6 lignes (une par phrase) et d’autant de colonnes que de mots dans la plus longue phrase. On obtient la transposée d’une matrice en échangeant les lignes et les colonnes. Dans le texte obtenu on s’autorise de rares modifications de lettres (ajout, retrait ou changement) au nombre dans chaque ligne d’en moyenne une lettre maxi par mot. Ainsi dans les lignes de 6 mots, 6 modifs maxi.
Posté sur la liste Oulipo le 31 octobre 2012.

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