dans mon cœur
tourne prisonnier
l’oiseau dont le chant fut couleurs
ses ailes n’ont pas assez de place pour s’ouvrir
ses plumes à mon sang trop lourd s’engluent et perdent leur éclat de pierre lunaire
a chaque pulsation de ma cage carmine je sens filtrer au long de mes veines un arpège qui me parcourt de brûlures
lorsqu’il rêve
d’un vol qui s’élève
je suis parcouru d’un frisson
mes yeux prennent la teinte claire de l’horizon
un courant violent fait onduler ma chevelure où scintille l’or des étoiles
lorsqu’il sent
ma gangue qui pèse
j’arpente un couloir de silence
tandis que mon horloge égrène l’heure d’hiver
sur ma langue
un goût fade et lourd
frelate le sel et le sucre
seul je sais
cet oiseau qui tourne
dans mon cœur
Ce 17 septembre est un jour important pour moi. J’ai voulu marquer cette date en offrant ce bigollo.
Posté sur la liste Oulipo le 17 septembre 2018.