La sirène a chanté pour l’anabolisé

Lyre ou
Roulis ?

Chante, aimant.
Thème en chant
M’enchantait.

Corde a sonné.
Damné corso
Sot, qu’or n’aida.
Naisse ode, accord.

L’épave y ramait.
Pas mêlé, vira.
« Vile erre, à mes pas
Ravis, m’est palais.
Mer happa les vies. »

… Disait Malais velu.
Zèle aide, il hume. Aveu :
M’a dit « Veux aile ». Eut lai.
L’aile use. Eve dîma
 » Vœu mâle eus, deal aisé !
Lus, veule : aimas édit.  »

Se serrant en son côté
S’étaie. Son corps, han ! se tend.
Rend son qu’hôtesse tance :  » Eh,
Tends cotte, Errant. Cessons ce
Son rance. C’est tant écho
Qu’eaux, ce temps, sont esse. » Air en
Tête, en sait ce qu’orants sont.

Car à l’île aima, s’ailetant,
Râle sec, hâtant lit, Malais.
Lis… étang… mare… allée… Calleux,
Laid, qu’a mâle ? Lit en ces ras !
Matant rats, lit, le cas laissé
Cèle. Il est en cale. Rama :
Le mât casse. Elle erre, attend, lie.
Tant lai leurre assez mâle HICA.


Plusieurs membres de la liste Oulipo ont récemment travaillé sur le diagonnet latin, variante du diagonnet introduite par Gilles Esposito-Farèse : c’est un  poème carré de n lignes utilisant n syllabes dont chacune apparaît exactement une fois dans chaque ligne et dans chaque colonne. Le tableau est de plus symétrique, restant identique si l’on intervertit les lignes et les colonnes. On trouve ci-dessus une boule de neige de diagonnets latins : chaque strophe est un diagonnet de taille succcessivement 2×2 puis 3×3, … 8×8.
Vocabulaire : dîmer = chouraver ; esse = orifice sonore du violon ; HICA = un anabolisant
Posté sur la liste Oulipo le 22 novembre 2017.

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