trouble désintégratif

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Qui pourra jaillissant m’ouvrir grande une brèche
Afin qu’un jour, surgi chaud, prompt, brillant, vivant,
Vide le gouffre opaque où, blotti, je m’assèche ?
Blafard j’ai poings crochus pour mort qui va bavant
Jusqu’à la berge immonde où vois filer, pauvre esche,
Mon double jeté vif à sa ligne qui pêche.
Moi, qu’oubli chagrin pourrit, jouis au fond mouvant.


Ce poème est une participation à « La ronde », un échange entre blogs qui a lieu tous les deux mois : dans ce cadre il a été publié par Hélène Verdier sur son site simultanées. Il s’agit d’une Belle Absente sur le mot « fenêtre » qui était le thème du mois. Sa rédaction a commencé le 2 avril, journée internationale de l’autisme, mais sous l’influence de la contrainte, le sujet s’est plus généralement attaché à l’enfermement qui touche beaucoup d’entre nous.
Merci à Nicole Guth pour la photo, reproduite avec son autorisation, provenant de son beau site Leklektik.

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