tu as regardé ses yeux
qu’un khôl sertissait de noir
passé gourmette à son poing
comme épervier à son poing
la regardais dans les yeux
la nuit parliez dans le noir
tu mis un bel habit noir
pour l’anneau s’ouvrit ton poing
larme de bonheur aux yeux
mais d’où viennent dans ses yeux
qu’embrume un nuage noir
ces sanglots qu’essuie le poing
tu emprisonnes son poing
tu lis la peur dans ses yeux
tu l’enfermes dans le noir
honteuse du cerne noir
qui lui rappelle le poing
la douleur le sang aux yeux
plus d’étincelle à ses yeux
l’horloge égrène le noir
des jours que rythme le poing
ne sachant rouvrir le poing
ne la cherchant plus des yeux
tu peins la maison en noir
vois-tu dans le miroir noir
que tu brises de ton poing
la mort qui sourit des yeux
Une triple terine à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Posté sur la liste Oulipo le 25 novembre 2013.