Fugitifs

poèmes fugitifs
lorsque le temps nous est compté
la bougie vacille

19 avril 2012

 

tu t’habitues un peu
au mal nonchalant qui flemmarde
la vie sera longue

29 mai 2012

 

un troll s’est introduit
sur la liste commune
et soudain les amis
au déluge soumis
de mails à l’encre brune
à l’injure sont duits

30 mai 2012

 

le blog est publié
les stats sont affolées
nu éclaboussé par la lumière
marcher vers l’azur

14 juin 2012

 

gisait le terrain vague
trottoir désert poussière
longs cheveux châtains robe de soleil
passe une étrangère
parfum longtemps mêlé aux senteurs d’églantine

14 juin 2012

 

décerne le jury
ses félicitations
doute… ardeur… névralgie…
soudain l’hémorragie
de larmes d’émotion
on parle on boit on rit

5 juillet 2012

 

démence de soleil
roc sifflant dans le vent
neige de crête en mauve draperie
l’homme étend ses ailes

10 septembre 2012

 

un aven
dans ses yeux de chien
s’abîmait en diaclase sourde
mon regard
dans ses yeux de chien
s’est perdu

(bigollo: un fibonacci-3-5 démarré 3 fois en dégradé, avec refrain)
15 octobre 2012

 

au déclin
vient l’heure d’hiver
temps de bouture et temps d’espoir
arbres rouges
vient l’heure d’hiver
turnover

23 octobre 2012

 

Tous ceux
toutes celles
sur ton chemin
que tu vois marcher
tes yeux croisant les leurs
……..commence par les aimer
………………tu finiras par les aimer

19 avril 2013

 

qu’a trône assis ?

dans ton lit pliant
au calme de la chambrette
d’ombres l’horrible retraite
te frôle en riant

viennent jours brillants
où ta force de prophète
d’arbres que bat la tempête
rend le tronc vaillant

dans la nonchalance
tiède en la maturité
grandit le silence

puis la brume grise
sur ton bel œil irrité
pose son emprise

essai de sonnaïku à la manière de Gilles Esposito-Farèse
30 avril 2013

 

la mélodie court

la mélodie court par les feuilles gelées
reprise de branche en branche elle joint le grave à l’aigu
le soleil d’hiver frissonne à sa caresse

Après « des arbres s’enracinent« , voici un nouveau twaïku.
1er janvier 2014

 

quand de douleur brisée tu maudis la vie
quand la nuit s’épaissit dans l’arc des orbites recreusées
quand tes enfants mentent perle la rosée

(twaïku)
5 janvier 2014

 

une ombre chinoise apparaît et se penche
elle danse au dessus de l’enfant qui s’éveille et s’apeure
sa main tordue trace un signe mystérieux

(twaïku)
24 janvier 2014

 

D’un poème la femme ouvrira
Le mur de sa prison. Le soleil elle sera

(landay inspiré par un article sur les landays des femmes pachtoun)
4 novembre 2015

 

strass quartz choix trop prompts feints trophées frustes quels bruits qu’aient crus grands sphinx qu’on broie plomb pour diams c’est pschitt

(landay twoosh)
10 novembre 2015

 

France j’ai pleuré
Mais notre amour reste fort
Car je le sais bien

Malgré l’hiver qui s’abat
France tu n’es pas fasciste

(tanka)
6 décembre 2015