Journal 2014

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31 décembre : A chacun de vous mes vœux sincères pour l’année nouvelle.

Quinze :
Qu’il t’enlumine l’univers,
Qu’il reluise d’un ciel sublime,
Qu’il feutrise pluvieux hiver
Quiet, qui ne nuise sur cime.

Quinze :
Puisses-tu tirer d’un vieux livre
Un vin né du riz et du miel
Qui rend surpris le furieux ivre.
Utile cuite, un bien d’Uriel !

Quinze :
Fruit des nuits, le gui s’est mûri ;
Pendu il réunit les druides.
Qu’il te guide d’un fil fleuri.
Ressurgis neuf, libre, lucide.

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25 décembre : Le tautavent s’achève: ses 26 tautogrammes ont occupé la période de l’Avent. Il s’achève sur le vœu suivant:

 

Ayez bon cœur, donnez encore, faites grandir heureux instinct, joyeux korrigans, lutins merveilleux : Noël opère paix qui règne sur tout univers. Vivez week-end xénophile, yeux zen.

30 novembre : Début de l’Avent. Un calendrier d’inspiration oulipienne commence aujourd’hui sur ce site.  Le texte du jour figure en en-tête, l’ensemble des textes dévoilés se trouve sur la page du Tautavent.

26 novembre : Il y a quarante ans, Simone Veil présentait le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Un pantoun :

Veil fit ce métier de ministre
En dépit des cris et rejets
Femme ris de l’hiver sinistre
Fière chéris les vents légers

18 novembre : L’exposition «Oulipo, la littérature en jeu(x)» a ouvert ses portes. Elisabeth Chamontin l’a signalé par le bel alexandrin  «Le quatrain était hier à l’expo Oulipo». A cette occasion :

A l’expo d’Oulipo :
Pôle où expie l’ado
Polit doxa loupée.
Hop ! L’ode, ou pâle exil.

(Le dernier vers est en clinamen : trois sons «l».  On pourrait mettre «Hop ! L’ode ou pas, exil.» Le maintien du vers à trois «l» est assumé).

13 novembre : Mort d’Alexandre Grothendieck, mathématicien majeur de notre temps. Un pangramme :

Faxez, web : Grothendieck mort, qu’y jouent pluies et vent.

Ajouté au recueil Le prix de la vie. Voir la page de ce texte.

10 novembre : En ce jour anniversaire de la mort d’Arthur Rimbaud, cette contribution  un peu spéciale à l’Oulipien de l’année rubrique que le site Zazie mode d’emploi consacre à Marcel Bénabou :

Rimbaud futur

Les voyelles que je n’ai pas écrites
– Noir corset bien velu des mouches qui bombinent
– Roi blanc tout frissonnant sous un brouillard naïf
– Pourpre du sang craché, lèvres dans la colère
– Divin cycle vibrant, rides des mers virides
– Suprême saquebute, étrange errance d’anges
Que cela quelque jour soit dit, elles sont comme latentes.

Elles naissent dans les mots, dans les groupes de mots, dans les phrases. Mais il y a tant de puanteurs cruelles, elles sont prises dans de tels pâtis semés d’animaux, que moi-même, malgré mon front studieux, n’ai pas réussi à en imprimer l’alchimie.

Les mondes me paraissent traversés de silences, ce qui fait de mon ivresse une longue pénitence, dans les rayons violets de tous ces yeux inexplicablement privés des voyelles omises.

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9 novembre : En mémoire d’un jour où l’on espéra, petit quatrain monovocalique :

Sur mur
Chu mûr
Plut dru
Rut cru !

18 octobre : Honoré de figurer dans le livre « Une poignée de pierreries« , collection de pantouns francophones constituée par Jérôme Bouchaud et Georges Voisset. Voici, pour fêter cet événement, un pantoun inspiré par le titre du livre, dédié à ses auteurs :

Pierreries

De pierreries semées sur ses cheveux de jais
Elle ouvre à mon regard la profonde lumière
Quelques graines d’amour aux hommes ravagés
Ferment des plaies la lèvre et renaît l’âme fière

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15 octobre : La liste Oulipo est rétablie grâce au travail magnifique de Nicolas Graner, Philippe Bruhat et David Verdin. Très heureux et soulagé, je marque l’événement par une morale élémentaire :

 école normale    services bons et loyaux    administration supérieure 
                         serveur arrêté 
 
 années longues      messages archivés          oulipotes listés 
                       reprise improbable 
 
raisons diverses      temps nécessaire         situation abrupte 
                      échanges déconnectés 
 
                         migration 
                         sur le temps 
                         libre 
 
                         Oulipo 
                         renaît 
                         enfin 
                         grâce à 
 
Philippe responsable   Nicolas secrétaire      David sympa 
                          un merci radieux

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30 septembre : La connivence internationale a favorisé la fulgurante apparition d’une organisation sanguinaire se parant des couleurs de la religion. Les lignes ci-dessous manifestent ma compassion envers cette religion qui n’est pas la mienne mais que je vois mutiler d’une façon qui m’horrifie.

A la religion de la paix
Des savants ont greffé des crocs
Des griffes à ses doigts sacraux
L’ont contrainte au sanglant souper

Pleurez ce beau corps mutilé
Partagez sa honte et sa peine
Retirez le masque de haine
Rendez-lui le ciel étoilé

11 septembre : La liste Oulipo vient de disparaître subitement fin août pour une raison technique. Face à ce coup du sort, quoi de plus approprié qu’une belle absente ?

Oh vite la revoir

Non, que jamais trépas ne fauche vos bonds d’anges,
Vous fantasques pêcheurs dans l’ajonc gambadant,
Jetant votre fil blond qui plonge au charme ardent
Qu’a le fleuve jonché d’improbables mélanges,
D’un maquis surplombant champs, vin, fragrant jardin.

Jeux, marquants graffiti, pleuvent en chants bien drus
Dont qat semble à l’envi plagier charme et joie forte.
Joutes, fresques, beaux vers, choux gras : pas de main morte
N’y vont choquants jongleurs, bardes frappant mots crus.
Quel fracas vient brusquer ce chœur, majeur gadin
Qui mâche, griffe, abat, jaspes et lavandin.

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14 juillet : En ce jour de fête nationale, je m’interroge sur les multiples tentatives, jusqu’ici infructueuses, de modifier les paroles de la Marseillaise. Comment procéder ?
La devise de la France, avec ses trois beaux mots, est un magnifique exemple de trivocalisme. Or le nom même de « France » est basé sur deux voyelles : une idée ne serait-elle pas de chercher du côté du bivocalisme ? Voici une tentative ajoutée dans le recueil Ouvrir :

Une autre Marseillaise

enfants des terres fraternelles
le grand appel s’est élevé
relevez les manches rebelles
détachez l’esclave entravé
détachez l’esclave entravé
entendez le chant d’espérance
scandé par les halls par les champs
le brave se lève arrachant
la gangrène et s’exalte la France

venez les affamés massés en rang serré
marchez marchez tête levée c’est la grande marée

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3 juillet : Je ne sais pourquoi, j’ai eu envie ce matin, sur une contrainte actuellement à l’étude sur la liste Oulipo, d’écrire ce petit poème  qui ne vise presque personne :

le bateleur

il nous mène en pansway
montre en télé dolby
son bureau regency
parle en parfait dandy
la gouaille d’un jockey
la dégaine goofy
un petit air groggy

il nous mène en dinghy
nous dit c’est ainsi y
croirez-vous c’est vrai j’y
fus traité tel husky

nous roule en chantilly
nous déhanche un shimmy
qui vaut pas un penny
comme on vend un sextoy
comme on gruge  papy

ses ergots de coq y
furent cuits au curry ?
il faudrait un bon psy
quand confond penalty
et danse de Saint-Guy
quand dollar ou lev y
devient oeuf de Longwy

chez lui reste sexy
sa cour sa gentry y
vénère star jazzy

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30 juin : Je découvre l’édition 2014-2015 de l’opération « Dis moi dix mots ». La liste de cette année se compose de mots empruntés aux langues étrangères : amalgame (arabe), bravo (italien), cibler (de cible, alémanique suisse), grigri (utilisé en Afrique et dans les Antilles), inuit (inuktitut), kermesse (flamand), kitsch (allemand), sérendipité (anglais), wiki (hawaïen), zénitude (de zen, japonais). Doutant de la possibilité de faire quelque chose avec un pareil attirail, j’ai fait ce petit essai, tout en plaignant les professeurs qui les années précédentes firent merveille avec leurs élèves :

Sérendipité

Que voulait dire au fait ce mot tant répété
Dans la grande kermesse aux jargons à la mode :
Sérendipité,
Brandi tel un grigri dans les salons de thé
Par les collectionneurs de parlers incommodes ?

Voulant me renseigner aux merveilleux wikis
J’ai tapé plein d’espoir sur mon clavier tactile
Sérendipité.
Las j’avais mal ciblé. Sur ce vocable exquis
Je n’eus comme retour qu’un contrepet futile.

Mais au détour du web, mystérieux amalgame,
Cherchant en vain le sens de cet étrange mot
Sérendipité,
Je découvris au coin d’un site à large gamme
Qu’il faut dire Inuit et non point Eskimo.

Mon Dieu je suis troublé dedans ma zénitude
Par ce renseignement auquel je dis bravo !
Sérendipité
Peut attendre demain. J’abandonne l’étude
Des mots kitsch… Le Grand Nord a conquis mon cerveau.

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27 juin : Je trouve un message de Géraldine Camile, Chargée de collections pour le Dépôt légal numérique à la Bibliothèque nationale de France me disant « Je vous confirme que votre site talipo.fr a été collecté ainsi que les textes présentés sur ce site le 1er juin 2014. La qualité des archives est bonne avec plus de 3 200 URL collectées. Vous pouvez consulter les archives dans les salles de recherche de la Bibliothèque. » Emerveillé par le travail d’archivage colossal réalisé par la BnF, je lui dédie ce quatrain:

L’œuvre qui se construit s’archive vers à vers
Grâce au travail patient qui collecte sans trêve.
Honneur à ceux par qui, prose ample ou ligne brève,
S’offre la création, flambant trésor ouvert !

29 mai : 150ème anniversaire de la Croix Rouge.

Hommage à celui qui ose
Ecouter son émotion
Et crée bravant les psychoses
Pour secours sans exception
La belle organisation

28 mai : L’Ouvroir de Littérature potentielle a coopté à l’unanimité
deux nouveaux membres, tous deux hispanophones, l’écrivain argentin Eduardo
Berti et l’écrivain espagnol Pablo Martin Sanchez. Pour fêter ça, un girondeau de dessous les fagots ajouté dans le recueil Oripeaux:

Berti, Sanchez

Berti, Sanchez (Eduardo, Pablo Martin)
Un jour furent pris dans le labyrinthe
D’Oulipo. Ce périlleux destin,
Que plus d’un fuirait avec crainte,
Ils l’épousent diamantins,
Mettant pieds en l’empreinte
De Pères mutins
Berti, Sanchez
Sous astreinte
Contrainte
Tint

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25 mai : Elections européennes. Les craintes se confirment. Cette strophe s’ajoute dans le recueil Ouvrir.

Dépression

Ce soir je suis un gnafron
Qui regarde avec effroi
L’approche d’un large front
Portant la vague de froid
Pluie viens laver cet affront
A l’honneur de mon beffroi
Ce soir je baisse le front

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22 mai : 5000 ! Un peu plus de deux ans après son ouverture, le site Talipo a reçu aujourd’hui sa cinq millième visite. Je suis très heureux de votre bon accueil et je souhaite à tous beaucoup de joies poétiques.

10 mai : journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Un poème suivant la contrainte du bel absent:

Esclave, bel absent

Au champ jusqu’à la mort ils vont fauchant grains blonds.
Qui voit, au joug, l’homme perdu bêchant la fange ?
Visage aux joues de plomb, hère fantomatique,
Qu’on vend en groupe au troc, jambe enchaînée de fers.
Vient un jour blême un fruit gris qui pend, déchiré
Par des juges moqueurs dont blancheur se fait meurtre.
Aux ports marchands, joyaux qu’un gain blafard viola.

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6 mai : Oukaze interdisant les expressions grossières dans les arts et les médias. La strophe ci-dessous vise à se conformer à ce vertueux édit:

Talipo, c’est infect,
Contre toute décence,
Poutine, écrit, abject,
De grossières sentences

Note: Le lecteur tenté de déplacer ou changer les signes de ponctuation pour faire surgir quelque sens second de ce texte est avisé que de telles modifications sont tout à fait inutiles.

1er mai : Le lipoméride, après un an d’existence, s’achève pour être remplacé par un nouveau projet, le Zodianku

8 avril : Cela fait un an que mon compte sur twitter est ouvert. A cette occasion un twoosh (texte en 140 caractères):

un an de tweet aujourd’hui
oh tous vous m’avez séduit
amis en twittérature
anniversaire joyeux
du jour où fou furieux
entamai cette aventure

24 mars : En réaction au résultat des élections municipales:

Entre les fronts fuyants et le front de la haine
Des hommes affolés votent le déshonneur
Mars où rose fanée s’embrunit de malheur
Mars automnal bêchons semons une autre graine

23 mars : Premier tour des élections. Un pantoun :

Fatras de bulletins en tas
Scellés dans l’urne transparente
La vie se délite en quantas
M’ouvrant une marelle errante

21 mars : Le salon du livre ouvre ses portes. Ne pouvant y rôder, je me console avec ceci:

Là m’édite. La médite, l’âme dite.
Mot étalé, motet, ale, m’ôte, talé.
Livre livre l’ivre.

20 mars : C’est l’équinoxe ! Pour la fêter une petite médaille, à la façon d’Annie Hupé:

baiser du printemps
du bourgeon l’odeur légère
sur ma lèvre empreinte

15 mars : Honoré d’avoir été invité à participer au numéro 10 de la Revue Pantouns, revue française consacrée à cette forme poétique de Malaisie, avec le pantoun twoosh suivant:

Pêcheur qu’emportent les océans
Après treize mois la voix étrange
Qui longtemps plonge au froid du néant
Entend la musique bleue des franges

Pour l’occasion, sur une idée de @RevuePantouns voici un second pantoun lipogrammatique sur les voyelles du mot « pantoun »:

Sur l’atoll dormant court
Un paon au long dolman
D’art fol ornant sa cour
Tout brûlant va l’amant

8 mars : Journée internationale des droits des femmes. Une strophe m’est venue:

au cours d’une journée
la parole est donnée
la route illuminée
puis à la nuit sonnée
commencera l’année

28 février : le lipoméride vient de boucler son dixième mois. Une petite terine twoosh :

un lipogramme
de jour en jour
depuis dix mois

larmes émoi
merveille ou drame
y font séjour

de fin le jour
vient dans deux mois
du lipogramme

21 février : 111 ans. Quand en royaume ?

(anniversaire de Raymond Queneau)

17 février : Le site Oulipo vient d’adopter un nouveau look.

Quand le cétancodonte aime à brouter ailleurs
Renouvelant son stock de piquante pitance
Quand le fleuve perdu se détourne railleur
L’Oulipo de son site avive la prestance

L’hippo change de houx
Pô (où ?) change de lit
Ouli change de peau

15 février : Bon anniversaire à Gilles Esposito-Farèse, éminent membre de la liste Oulipo. A cette occasion lui a été offert aujourd’hui le Blogef, un ouvrage collectif auquel j’ai contribué avec  «Poésie : l’or faste glisse», poème écrit sous la contrainte harmonique et accompagné d’une partition musicale.

14 février : En cette Saint Valentin, cette strophe dédiée à tous mes amis mal voyants:

La fête est si belle aujourd’hui
Pour ceux dont la vue n’est pas claire
Car nous chantons d’un chœur célère
Le juste Valentin Haüy

Et cette autre:

L’amour est un fleuve puissant
Qui avance en de longs méandres
Parmi les glaces et les cendres
Vers le soleil en rougissant

10 février :  Monique Le Pailleur nous a quittés le 27 janvier. Pour celle qui vit encore dans les cœurs j’ai déposé sur son site cette strophe écrite selon la contrainte du « jeu de la vie »:

Monique Le Pailleur
Qu’on grave le mémorial
Car une reine du songe
Repart et le vent filant suit

7 février : Ouverture des jeux olympiques de Sotchi. A cette occasion une clotilde ajoutée au recueil « Ouvrir » :

la flamme noire de sotchi

le despote et le sportif
au bord d’une mer en larmes
oublient le soupir furtif
des anneaux passés par les armes

tombe neige sur le sang
des hommes qu’on emprisonne
qu’on assassine et crissants
skis glissent et stade résonne

de la flamme de la paix
qui brille aux yeux de l’athlète
la fumée d’un noir épais
noie le ciel le rire s’arrête

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1er février : le « lipoméride » a clôturé son neuvième mois de lipogrammes quotidiens. Il court toujours !

29 janvier : Mort de Cavanna. Ce poème est ajouté dans le recueil Le prix de la vie :

A Cavanna va ma stanza !
Parla sans fard, grand sans fatras.
Ah pars, hagard, va ahanant.
Mal tant fatal tant s’acharna,
N’abattant pas manant flambant,
Chantant, bravant, dardant chacals.
L’art s’amarra à ta saga.

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27 janvier : Mort de Pete Seeger. Exceptionnellement le lipoméride de demain mercredi a été envoyé dès aujourd’hui :

mercredi – j’entends Pete Seeger le vent se lève et mes lèvres répètent les déferlements espérés de mes frères rebelles

21 janvier : (information découverte le 27 janvier) Un faisceau d’antimatière a été créé pour la première fois. Voir le site de Guy Doyen. Ceci vaut bien la petite célébration que voici:

illuminés d’antimatière
j’ai vu des mondes inversés
qui connaissent d’autres versets
à l’Eden la Mort trône altière

21 janvier : C’est paraît-il aujourd’hui journée internationale des câlins. Pour l’occasion cette « médaille ». Il s’agit d’une forme de haïku, due à Annie Hupé, dont les derniers mots des vers courts se répondent par inversion :

joli jour d’hiver
où les câlins sont gratuits
et la rue verdit

16 janvier : Comme chaque mois le «jeudi de l’Oulipo». Cette année ces séances ont chacune pour thème une partie du corps, cette fois-ci le dos. Pour l’occasion une petite terine.

quenine d’un jeudi

Une rumeur qui sort d’où
Vient me tirer de mon lit
Moi qui suis sourd comme un pot

Ne tournons autour du pot
Vite à l’auditorium où
L’on fête l’Ouvroir qui lit

Ses mots coulent dans le lit
D’un torrent d’encre chaude où
J’emplirai mon petit pot

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9 janvier : Anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir. A cette occasion, un poème est ajouté au recueil Ouvrir. Ces lignes sont composées suivant la contrainte du jeu de la vie.

On ne naît pas femme, on le devient
Fruit de rage en elle régénère
La joie de finir l’instinct vil vient
Teuf osée ton poison ton tonnerre
Mit la femme hors joug brut jovien

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1er janvier : Meilleurs voeux pour cette année 2014 ! Dans le lipoméride dont les lipogrammes quotidiens se poursuivent depuis huit mois, on trouve à la ligne du mercredi premier janvier :

en ce temps premier plein de liesse
je l’espère verrez venir
liberté rires et tendresse
éveil des rêves et désirs

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