19) Quelques mots sur ton nouvel album ?
Oui, ce projet date, en fait ça fait 15 ans que je dis que j'ai envie de faire un disque, mais je n'avais jamais pris le temps de le faire, il y a maintenant 3 ans, je m'y suis collé, et il est sorti au printemps dernier.
En parlant avec Vincent Bidal, qui est un de mes meilleurs pôtes, et aussi un super pianiste, qui m'a beaucoup encouragé à faire ce premier album, il m'a présenté un guitariste qui s'appelle Jim Grandcamp, et un saxophoniste qui s'appelle Guillaume Perret, qui sont 2 jeunes musiciens qui jouent terriblement bien.
J'ai bien évidement invité mes compères, les bassistes Dominique Bertram, Laurent Vernerey et Fifi Chayeb, qui m'ont fait le plaisir de jouer sur mon album.
J'ai aussi rencontré et invité, un magnifique bassiste, qui s'appelle Adrien Ferreaud, qui joue avec Chic Corea et John MC Laughlin, à faire un solo de basse sur l'album.
Il y a aussi Guy Broglé aux percussions, Vincent Bidal au piano, Jean Marie Ecay à la guitare, Lionel Suarez à l'accordéon, pour des guitares additionnelles Robert Legall et Hervé Brault, Yannick Soccal au saxophone, et pour les choeurs, Mehdi Benjelhoun et Eric Filet, avec qui je travaille actuellement sur la tournée de Véronique Sanson, bien sûr, j'ai fais toutes les batteries.
Il faut savoir qu'à la base, le groupe a d'abord était monté avec 6 musiciens.
Et, c'est tout en parlant avec une amie qui est la patronne du studio Omega, un des plus gros studios de Paris, que j'ai eu l'agréable surprise de l'entendre dire qu'elle mettait son studio à ma disposition, pour l'enregistrement de mon album, tout le temps nécessaire à sa réalisation.
Je me suis retrouvé dans ce merveilleux studio à enregistrer mon album avec tous mes copains.
C'était très agréable de pouvoir bosser dans de telles conditions pour faire mon disque.
De plus, j'ai pu donner l'occasion à mon frère de pouvoir s'exprimer, enregistrer chez Omega à Paris, et mixer dans un super studio en Corse qui appartient à un de mes pôtes, le mixage a été réalisé sur 9 jours, dans des conditions fabuleuses.
Voilà, cet album est né de tout ça, et maintenant je suis en train de préparer le prochain.
Malheureusement, ce qui est très difficile, c'est que je n'ai pas trouvé de tourneur parce que nous sommes 6, et qu'actuellement la conjoncture fait que c'est difficile de prendre 6 personnes en charge pour pouvoir tourner.
Il y a les cachets, les déplacements, les hébergements, les repas etc...... toutes ces choses font que c'est très difficile à prendre en charge.
En ce moment les tourneurs font plus tourner des trios, ce qui fait que mon prochain album sera fait en trio, ça sera plus facile de trouver un tourneur, pour commencer à faire des dates régulièrement, et après, je pourrais revenir en force avec mon groupe à 6, voir plus.
J'ai aussi des tas d'idées, ma femme est danseuse, et nous avons envie de monter un spectacle de concert jazz, avec de temps en temps des tableaux de danse, et d'accroche, parce qu'elle fait aussi des choses en tissu, nous avons pleins d'idées, travaillons beaucoup la-dessus, et sommes beaucoup dans la création, et puis c'est hyper important de ne pas se laisser aller, d'aller de l'avant avec de nouvelles créations.
Mais tant que je n'arriverai pas à mettre le pied chez un tourneur, et commencer à me faire une vraie carte de visite, en tant que soliste, ce sera difficile.
Pour le moment, j'ai une carrière de sidman derrière des artistes.
Je voudrais aujourd'hui une carrière en tant que batteur compositeur, et patron de groupe, mais personne ne me connaît sous cet angle, c'est un peu compliqué, j'ai l'impression de tout recommencer, mais c'est pas grave, j'aime bien.
On a malheureusement dans notre pays l’habitude de mettre des étiquettes sur chacun, la mienne est celle d'être un batteur de jazz, pourtant, ça fait 22 ans que je fais de la variété.
La première fois que les gens ont entendu parler de moi, ils ont non dit que j'étais un batteur de jazz, donc, depuis je suis un batteur de jazz, mais, ça me fait plaisir aussi, même si je sais faire bien d'autres choses.
Le truc, c’est que quand je suis arrivé à Paris, je jouais avec Didier Lockwood et Claude Nougaro, si tu veux j'étais le batteur de jazz, après quand tu te retrouves au festival de jazz à Calvi avec Didier Lockwood et Michel Pétrucciani, on dit: "Pontieux est un batteur de jazz"
Même si après ça, tu joues avec Patrick Bruel, Florent Pagny, Serge Lama, Julie Zénatti ou Véronique Sanson, et bien tu es quand même un batteur de jazz.
Mais bon, c'est pas grave, c'est la France, ils ont besoin de se raccrocher à des choses, les gens on peur de l'inconnu, ça les rassure de s'accrocher à des étiquettes, tout va bien.